L'homme et le loup
Le loup et le pastoralisme: compatibles
L'élevage ovin souffre, mais non à cause du loup
Les éleveurs en France voit la société évoluer avec une forte concurrence internationale des productions ovines. La situation économique des exploitations est très difficile mais le malaise des éleveurs était déjà présent avant le retour du loup. la situation est telle que les exploitations de montagne ne se maintiennent que grâce aux subventions qui représentent 2/3 de revenue des éleveurs, hors aides liées au loup!
Voici plusieurs causes de la souffrance de l'élevage d'ovins:
• troupeaux de plus en plus grands avec de moins en moins de mains d'oeuvre et donc moins gardés.
• consommation de viande des français en chute, - 40% .
• concurrence très forte: agneaux britanniques, irlandais et néozélandais moins cher.
Bizarrement, ce sont dans les régions où le loup est présent que la filière ovine s'en sort le plus: Rhone-Alpes (avec une chute de 26%) et PACA (avec une chute de 8%) contre la Poitou-Charentes, Limousin et Auvergne, sans loups, avec un chute de 50%!
Par exemple la région PACA est la région qui s'en sort le mieux alors que le loup est présent sur ces terres depuis 20 ans!
Brebis attaquées, mais pourquoi?
Le loup n'est pas bête. Il sait que ces brebis sont des proies facile car rassemblées toutes au même endroit, on peut d'instinct de survie et surtout car elles n'ont pas de quoi faire le poids (cornes, défenses, sabots redoutables ou poids lourd). Beaucoup de troupeaux ne sont pas en proie à des attaques, hors certains le sont et régulièrement que ce soit par des loups ou bien des chiens errants.
Aujourd'hui, les troupeaux de brebis compte énormément d'individus qui ne sont pas si aisé à gérer, et si le gardiennage est presque inexistant avec des moyens de protections ne sont pas mis en place la prédation du loup est facilité.
Et pourtant, la cohabitation est possible
Il existe plusieurs solutions pour protéger son troupeau qui sont prises en charge en grande partie par l'Etat: aides-bergers, parcs électriques, chiens de protection, effarouchement (et d'autres projets en cours dont des projets par des ingénieurs).
Bien évidemment ceci demande à changer ses habitudes de la part de ces bergers qui n'ont pas connu le loup et ce depuis plusieurs générations (vu que le loup à disparu de la France début du 20ème siècle).
Les bergers nous dirons que ce n'est pas normal de changer et que ça à toujours été ainsi: FAUX.
Plusieurs générations auparavant, quand la France avait encore des loups, les bergers se préoccupait beaucoup plus de la sécurité de leurs bêtes. Ils mettaient alors en oeuvre des moyens de protéger leur précieux bétail, ce qui à bien changé actuellement.
Il a été démontré que la cohabitation fonctionne, dès lors que les mesures de protection des troupeaux sont mis en oeuvre correctement, par des éleveurs motivés qui réadaptent leurs pratiques pastorales à la présence du loup.
Non les loups ne torturent pas les moutons
Les loups ne font pas plus de souffrir leurs proies que d'autres prédateurs naturels.
Si on s'intéresse à la souffrance des ovins, il faudrait peut-être mieux se pencher sur leurs conditions de transport et d'abattage, ce à quoi ils sont destinés comme nous le savons tous.
Ce que nous savons moins
En France 400 000 à 500 000 ovins de réforme sont envoyés à l'équarrissage!
Ce nombre gigantesque de moutons qui n'entrent pas dans le circuit de consommation est tout simplement détruit, incinéré.
Des indemnisations correctes par tête de bétail tuée
Lors d'une attaque sur un troupeau et qu'il n'est pas possible de certifier la responsabilité d'un prédateur autre que le loup (un chien par exemple), le doute est au bénéfice de l'éleveur. L'Etat parle de "loup non exclu" et indemnise l'éleveur pour chaque animal tué.
Les brebis décèdent surtout pour d'autres causes
Depuis 10 ans, le total de pertes attribuées au "loup non exclu" est de 2500 à 4500 ovins par an, soit au maximum 0.6 % par an du cheptel présent dans les secteurs concernés (soit 700 000 brebis). la mortalité hors loup est infiniment supérieur: au moins 3 à 7 % par an pour les brebis et 10 à 15% pour les agneaux! maladies, parasites, chutes ou disparitions dans les estives, chiens errants... causent la perte d'un millier de moutons par jour en France!
Prenons exemple sur nos pays voisins
Regardons nos voisins!
En France: 6 millions d'ovins et autosuffisante à 51% avec environ 250 loups.
En Italie: 7 millions d'ovins et autosuffisante à 67% avec 600 à 900 loups!
En Espagne: 14 millions de moutons et autosuffisante à 116% avec 2000 loups!
Ecologiquement, la montagne n'a pas besoin de moutons
Les éleveurs ont besoin d'alpages, mais l'inverse n'est pas vrai. L'idée que le bétail serait utile à "entretenir" la montagne renvoie à une image symbolique de celle-ci, mais ne correspond à aucune réalité écologique ou biologique!
Pourquoi?
• dégradation des pelouses d'altitude
•Appauvrissement de la flore d'alpages
•disparitions d'insectes dû aux anti parasitaires
•perturbations d'espèces sensibles (tétras)
•Transmission de maladie à la faune sauvage
•Erosion des sols (par l'abscence de végétaux dû au broutage)
Source: "Pour en finir avec les contre-vérités sur le pastoralisme et la chasse" http://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/Contre-verites-Loup.pdf
D'ami à ennemi
De chasseur-cueilleur à fermier
Il y a bien longtemps, lorsque le loup avait une répartition géographique la plus importante jamais enregistrée par un mammifère, hormis l'homme, et que l'homme n'était qu'un chasseur-cueilleur, ces deux espèces vivaient dans le respect. Ces deux mammifères chassaient les mêmes proies mais aucune d'entre elle n'a cherché à chasser l'autre pour dominer et s'approprier la viande.
Ce n'est seulement lorsque l'homme passa de chasseur-cueilleur à berger que le loup passa de frère naturel à ennemi public numéro 1.
•Le loup convoitait alors les bêtes que conservaient les hommes pour leur nourriture personnel. L'homme qui voulait garder pour lui tout seul ces bêtes pour ne plus avoir à chasser et donc facilité son mode de vie, chassa le loup de ses terres. L'exploitation de la forêt pour le bois détruisit alors le milieu naturel du loup. Et c'est depuis ces évènements que le liens entre les deux espèces s'est brisé.
•L'homme commença donc à avoir peur que le loup dévore son troupeau. S'habituant à une vie plus élaboré, l'homme développa une peur du loup alors qu'elle n'avait pas lieu d'être puisque le loup n'en voulait qu'à son bétail, lui qui ne s'approprie aucune nourriture mais la puise dans la Nature elle-même.
•Le loup ne fonctionnait donc plus comme nous. Ne comprenant pas qu'on puisse prendre possession d'une partie de la nature pour ses propres biens, le loup prie le bétail pour de simples bêtes comme les autres mais plus facile à chasser.
•Le loup contribue à maintenir l'équilibre du milieu naturel. Dans les régions boisées, les cerfs massacrent les arbres en les dépouillant de leurs écorce pour s'en nourrir. C'est ainsi qu'en traquant le cerf, le loup agit indirectement pour la conservation des arbres, principal habitat des oiseaux ainsi que d'autres espèces.
Radical changement
•De ce fait et par la religion qui joua encore plus à l'encontre du loup, l'homme lui placarda sur le front une mauvaise image, voire une image de diable qui s'attaquerait même aux hommes.
•Au fil du temps se développa des légendes et des contes transmis de génération en génération. Le loup était à la fois admiré pour sa force et sa beauté mais aussi et surtout craint par son intelligence, sa persévérance et sa puissance.
•Le petit chaperon rouge, les loups-garous, la bête du Gévaudan et bien d'autres. Mais n'oublions pas les histoires d'enfants sauvages et élevés par des louves, tel que la légende de Romulus et Rémus. Ou plus récents comme Le Livre de la Jungle qui montrent l'instinct maternelle très développé chez les loups. Les scientifiques ont estimés que seuls les humains et quelques autres primates portent à leur progéniture un intérêt et un soin comparables.
•En réalité, les attaques avérées d'un loup sauvage sain contre l'homme sont pratiquement inexistantes. L'agressivité du loup est généralement liée à la maladie, la rage par exemple, ou alors dû à la proximité de louveteaux qui sont à protéger contre un éventuel danger. En captivité, ses agressions sont souvent le fait d'une défaillance de l'instructeur.
Le hurlement, source de bien des craintes
leur hurlement ont fait germer de nombreuses craintes chez les hommes alors qu'il ne nous concerne en rien!
Les loups hurlent pour communiquer entre eux.
•Le hurlement peut servir de repérage. En hurlant, les congénères d'une même meute se repère les uns par rapport aux autres
• Le hurlement peut servir d'intimidation envers d'autres prédateurs. En hurlant ils défendent leur territoire en incitant d'éventuels intrus à rebrousser chemin. Les Gammas et leur vocalisation très diverse joue le rôle de leurre et trompe alors les intrus, faisant croire à un nombre plus important de loups au seins de la meute.
• Le hurlement sert également de lien social. Le hurlement permet de renforcer les liens entre individus, surtout lors d'un hurlement pour partir en chasse où les loups s'excitent, se lèche, se bouscule, se chamaillent, jouent. Il peut servir également à apaiser les tentions, comme le hurlement mélodieux d'un Oméga.