sistersspecies

sistersspecies

Les impacts bénéfiques du loup sur nos écosystèmes


Les impacts bénéfiques du loup sur nos écosystèmes

Considérés comme nuisibles aux activités des hommes, représentant également un danger pour les bipèdes, les grands prédateurs conservent une mauvaise image à travers les siècles. L'homme, être craintif et très imaginatif à très vite fait véhiculer une peur sans nom.

Le loup, comme les autres prédateurs ne méritent pas cette si mauvaise vision quand on connaît tous les bénéfices qu'ils apportent à la nature. En voici quelques exemples tirés de documents :


• L'action de canis lupus sur les ripisylves (berges des rivières couvertes de végétation) est très importante : En effet, le loup en obligeant constamment les ongulés à se déplacer sur les ripisylves (les formations végétales de nos bords de cours d'eau) protège nos berges et permet à la fois un développement végétale et d'une faune correspondante (insectes, rongeurs, oiseaux). Cela a de multiples conséquences favorables : l'épuration des eaux au contact des systèmes racinaires et le piégeage des sédiments, l'élimination des nitrates et la fixation des phosphates, un effet brise vent, un jeu d'ombre etc.

 

 

Source : Tirés de l'association « Alliance avec les loups ».

• La réintroduction du loup dans le parc de Yellowstone aux Etats-Unis a eu des conséquences inattendues sur l'écosystème de la région.

C'est en plein hiver en 1995 que le Service des parcs nationaux et le Service de la faune et des poissons aux États-Unis décident d'introduire 14 loups dans le Parc de Yellowstone.

Les biologistes espèrent alors que les meutes vont permettre d'ajuster le nombre d'autres animaux et d'espèces dans le parc. Ils s'attendaient, par exemple, à ce que les loups tuent un certain nombre d'élans, dont la population avait explosé suite à la disparition des loups. Les 16 meutes, composées chacune de 10 animaux, se sont comportées comme prévu. Les élans dont le nombre était de 20 000 au milieu des années 1990, ne sont plus que 10 000 aujourd'hui.
Mais leur impact sur la faune et la flore est beaucoup plus profond. Douglas W. Smith, chef du projet des loups à Yellowstone explique "les loups sont en train de modifier ce que vous voyez. Dans 30 ans, quand vous traverserez le parc, il sera extrêmement diffèrent."

 

 

Selon William J. Ripple, professeur de botanique, des espèces d'arbres ont recommencé à pousser normalement, puisque les pousses ne sont plus mangées par les élans. Et la chaîne se poursuit, appelée par les scientifiques "The Wolf Effect" (l'effet loup). Puisque certaines espèces d'arbres meurent ou ne sont plus présentes en quantités suffisantes, les castors - friands de jeunes arbres - n'ont plus de quoi se nourrir. Effectivement, les castors étaient absents du parc depuis le milieu des années 1950. Et sans les barrages des castors, certaines plantes aquatiques - prisées des ours au sortir de leur hibernations - avaient disparu.

Par ailleurs, le nombre de coyotes a chuté de plus de 50% depuis l'arrivée des loups. Robert Crabtree, chef du Centre de recherche écologique de Yellowstone raconte que "avec moins de coyotes, leurs proies - les rongeurs - sont plus nombreuses. Ce qui a été bénéfique pour les renards rouges et les oiseaux de proie." De nombreux animaux se nourrissent des carcasses abandonnées par les loups. Selon Douglas W. Smith "le plus grand nombre d'animaux sur une carcasse abandonnée par un loup a été de 135. Nous avons vu de tout, des aigles aux coyotes. Je ne sais pas comment faisaient ces animaux pour se nourrir avant la réintroduction des loups.

 

Source: http://www.zuneo.fr/2004/06/quand-les-loups-font-pousser-les.html


06/01/2014
0 Poster un commentaire